Trois jours après avoir reçu les ministres européens de l’Environnement, Ségolène Royal a réuni lundi 15 février les principaux chefs d’entreprises du « Business Dialogue » avec Gérard Mestrallet, Président-directeur général d’Engie. L’objectif est de définir un plan d’actions pour 2016 et concrétiser les engagements de la Conférence de Paris dans les secteurs stratégiques de la croissance verte.

Le succès de la COP21 a montré une véritable prise de conscience du monde économique : plus d’un tiers des 200 plus grandes entreprises se sont engagées à travers l’Agenda des Solutions. Les 70 initiatives annoncées à cette occasion représentent plusieurs centaines de milliards de dollars qui peuvent être réorientés vers les marchés de l’économie bas-carbone.

En cette année de présidence française de la COP21, Ségolène Royal souhaite amplifier cette dynamique en agissant dans 3 domaines prioritaires :

• Investissements pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ;
• Accès à l’énergie ;
• Prix du carbone et financement de la lutte contre le dérèglement climatique.

En réunissant les chefs d’entreprises qui agissent concrètement dans leur stratégie de production et d’investissement, la ministre a rappelé les grandes orientations pour appliquer l’Accord de Paris :

• Participer à la promotion et la mise en œuvre des coalitions internationales de l’Agenda des Solutions ;
• Prendre des décisions structurelles comme la fixation d’un prix du carbone interne, le reporting climat de leurs actifs, et des engagements chiffrés de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ;
• Encourager l’exemplarité des entreprises pour créer un effet d’entrainement.

Pour accompagner les acteurs économiques dans ce mouvement, la ministre a présenté trois propositions pour le premier semestre 2016. Chaque entreprise sera chargée d’élaborer d’une « contribution » pour le climat, à l’image de ce qui a été réalisé par les Etats avec les INDC. Cette initiative comprendra un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, un plan d’actions pour y parvenir, une stratégie R&D bas carbone et un dispositif de suivi et d’évaluation. Ces plans d’actions seront compilés dans un « registre public » consultable par tous les acteurs économiques. La ministre s’engage à communiquer régulièrement sur les actions proposées pour mesurer la progression de la mobilisation et partager les meilleurs pratiques.

Les grandes entreprises françaises accompagneront le gouvernement dans la présidence de la COP pendant un an à l’image d’Engie, qui a créé le collectif Terrawatt pour accompagner l’Alliance solaire, ou de Michelin, qui s’engage pour le développement du véhicule électrique. Ségolène Royal souhaite que « ces entreprises deviennent les ambassadrices des engagements de la COP21, à condition qu’elles soient elles-mêmes exemplaires dans les filières de la croissance verte ».